La JUSTICE et le HARCELEMENT

Que fait la justice ?

Elle fait ce qu'elle peut, avec peu de moyens, peu d'effectifs, nous le voyons tous les
jours. Avec la meilleure volonté, un magistrat ne peut pas apporter les solutions que
nous attendons.
Il n'est pas évident, vu le nombre d'affaires à traiter lors d'une audience, d'apporter
un jugement parfait au vu d'un dossier "mal ficelé", d'où la nécessité de rédiger
un mémoire précis, concis, dans lequel chaque mot compte.

Mais il subsiste surtout un énorme problème :
les délais d'attente, les reports, les procédures, les difficultés pécuniaires, tout cela
dans un contexte de faiblesse de la victime, l'entrainent dans une spirale de plus en
plus violente, et la Justice, qui devrait être un réconfort, devient
un autre harcèlement
parfois plus éprouvant que le premier.

Les harceleurs le savent bien, qui, en épuisant les procédures, veulent surtout épuiser
leurs victimes, lesquelles, arrivées en bout de course, abandonnent et gardent
longtemps un sentiment d'échec qui vient s'ajouter à leur souffrance.
De plus, lorsque le harcelé n'a pas de possibilités financières suffisantes, il n'a
presqu'aucune chance de pouvoir se défendre, d'où des situations quasi-désespérées.

Et puis, il faut bien en parler, il y a toutes ces "affaires", non pas découvertes, mais
révélées récemment par les médias.
Mais ne nous laissons pas leurrer, il y a toujours eu des "réseaux d'influence", des
"groupes de pression", des "lobbies", dans toutes les sphères, de toutes les origines, et
dans tous les pays.
Qu'ils soient corporatistes, religieux, philosophiques, sectaires, politiques,
financiers, ethniques, de moeurs, etc..., on trouve leur trace partout dans l'histoire.
Il est très réducteur de n'en montrer qu'un ou deux du doigt, alors que d'autres, plus
discrets, secrets, pas ou peu médiatisés, ou surtout, insoupçonnables, ont des effets tout
aussi néfastes, voire pires.

Souvent, des consultants nous informent que leur ville est "tenue" par tel
ou tel groupe, que le tribunal dont ils dépendent est noyauté par telle ou telle secte, que
l'avocat de la partie adverse manoeuvre pour se retrouver à une audience bien précise.

Et que faire des dossiers où un jugement favorable à la victime a été rendu,
et qui restent sans aucune application ?
Une femme, victime d'un harceleur contre lequel elle a gagné son procès il y a 4 ans,
est toujours aux prises avec de multiples tracasseries de la part des "amis "de celui-ci,
dont certains notables connus, un député-maire, président de conseil régional....
Certaines décisions du tribunal ne sont toujours pas suivies d'effet.
Les conséquences sont telles que son état de santé est jugé " plus que préoccupant "
par les médecins, et continue à s'aggraver.... et le harceleur le sait.

Pourquoi la Justice ne peut-elle donc pas s'appliquer ?
Dans la quasi-totalité des cas : parce qu' ON ne lui en donne pas les moyens.

Ne serait-ce pas la politique, envahie par tous ces réseaux, qui décide des
moyens de la Justice ?


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